Lorsque nous avons imaginé la distillerie, nous avons choisi d’orienter notre production vers les spiritueux de plantes. Puis nous avons choisi de ne sélectionner que des « plantes qui peuvent pousser sur le Vercors ». « Pourquoi donc ? » est une question qui revient souvent.
Manger les pissenlits par la racine
Nous aimons les plantes et nous aimons les possibilités qu’elles offrent : plusieurs parties d’une même plante peuvent donner des goûts diamétralement opposés. Le pissenlit par exemple : sa racine apporte de l’amertume et permet de fixer les goûts lors de la distillation tandis que sa fleur a un goût de miel. Nous utilisons les mêmes plantes dans plusieurs recettes et les produits obtenus sont très différents ; les combinaisons de plantes sont inépuisables.
Mais l’herbe est plus verte ici
Nous souhaitons fabriquer des spiritueux à partir des plantes locales et avoir ainsi la possibilité de travailler avec des productrices les plus proches géographiquement de la distillerie. À terme, nous envisageons de pouvoir ramasser nous-mêmes une partie des plantes.
En pratique, certaines plantes sélectionnées peuvent pousser sur le plateau mais il n’est pas rentable de les y produire. C’est le cas de la verveine qu’il faudrait replanter chaque année, les hivers rudes ayant raison d’elle. Notre terrain de jeu est donc agrandi : des coteaux ensoleillés du Diois aux plaines plus fraîches du nord de l’Isère.
Ah comme la montagne est belle !
Les plantes de montagne ont des conditions de vie rudes. Hiver enneigé, printemps tardif, été court, nuits fraîches et automne précoce écourtent le délai dont elles disposent pour effectuer leur cycle de reproduction. Les plantes de montagne sont donc très différentes de leurs homologues des plaines : plus résistantes, leurs propriétés sont renforcées.Ces contraintes et ces richesses sont une source d’inspiration pour les alchimistes en herbe (de montagne ?) de l’Entropie ! Nous créons des spiritueux à l’image du Vercors : aromatiques, sauvages et chaleureux.