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Le Point : Spiritueux : le réveil de l’Hexagone

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L’univers des La mode des cocktails a révolutionné la production française de spiritueux. Rhums, gins, vodkas… se font bio, bons et écoresponsables.

Par Olivier Bompas 12/11/2022

Rien ne prédestinait Maxime Girardin à créer une marque de spiritueux. Issu d’une famille de vignerons bourguignons réputés, avec le domaine Vincent Girardin, à Meursault (aujourd’hui domaine Pierre Girardin), il pouvait suivre la voie royale et se lancer dans la production de vin. Il explique : « Le vin est en train de devenir un marqueur social, c’est un univers très codifié, avec ses règles, ses traditions. C’est très bien mais, avec les spiritueux, il y a un côté festif et créatif qui m’a tout de suite plu : il suffit de laisser libre cours à son imagination. » Il représente une jeune génération d’entrepreneurs qui se sont approprié, en quelques années, un univers longtemps résumé au whisky-glace de l’apéritif et au digestif des interminables repas du dimanche.

Venue des États-Unis et d’Angleterre il y a une quinzaine d’années, la mode des cocktails a réveillé la belle endormie, mise sur le devant de la scène par des jeunes barmans à l’affût de nouveautés, et provoqué un véritable renouveau de la production française de spiritueux. De nombreuses marques, à l’image souvent vieillotte, ont rapidement vu dans ce phénomène de mode l’opportunité d’un rebond salutaire, et de nombreux jeunes créateurs se sont lancés dans l’aventure.

Modernes. « J’ai commencé il y a deux ans, poursuit le jeune chef d’entreprise. Je suis parti de zéro et, sans stock, je ne pouvais pas me lancer dans les alcools bruns, comme le cognac, car il faut les faire vieillir au moins six ou sept ans pour que ça commence à être intéressant. Je me suis donc lancé dans les alcools blancs. » Pour commencer, un gin, suivi d’une vodka. Bien vu. Considérées comme « accessibles et modernes », ce sont les deux valeurs montantes du marché. La vodka se paie même le luxe de devancer les anisés, juste derrière les whiskys et les rhums chez les consommateurs les plus jeunes.

Pour Maxime Girardin, la réussite tient à une règle de base : des ingrédients irréprochables. « La garantie de l’origine, c’est essentiel. C’est mon côté français, terrien, sans doute mes racines de vigneron bourguignon. Puis il faut un côté anglo-saxon, pour avoir un beau marketing. » Une montée en gamme que confirment les amateurs interrogés sur leurs habitudes de consommation. Les plus âgés favorisent la qualité, notion plutôt vague qui fait référence entre autres à la fameuse traçabilité, tandis que les plus jeunes insistent sur les critères environnementaux. Résultat : tout le monde veut boire bon et se sentir écoresponsable. Les marques l’ont bien compris, qui communiquent terroir, produits plus bio que bio et emballages recyclables

Choix de la rédaction en GIN

  • Baccae (France) : GIN N°1
  • Distillerie de Camargue (France) : Bigourdan
  • Anaë (France)
  • Distillerie du Mont Blanc (France) : Le Gin -4810
  • Domaine du Coquerel (France) : Normindia
  • Sab’s (France) : Le Gin
  • Distillerie Nusbaumer (France) : Gin Jos’Berri
  • Malouin’s (France) : Original
  • L’Entropie (France) : Gin de Merlin
  • G’Vine (France) : Nouaison Gin – Reserve
  • Vivant (France) : Iris
  • Bombay Sapphire (Angleterre) : Premier Cru – Murcian Lemon
  • The Botanist (Écosse)
  • Hendrick’s (Écosse) : Neptunia

la critique de notre GIN :

16,5/17 – Gin de Merlin. Nez original, genièvre, note balsamique, poivre noir, bouche tonique, persistante, touche végétale fraîche. Long et relevé. 60 €.

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