Si l’été dernier était consacré aux travaux et à l’aménagement de la distillerie, cet été était tourné vers l’ouverture au public et la vente de nos produits. Ces trois derniers mois ont été bien remplis : foires, Lucette et distillations de lies de vin.
Foires et marchés
Nous avons enchaîné les foires et marchés cet été.
La première était la foire bio de Méaudre, un événement incontournable du Plateau. Nous étions installés dans la cour de l’école (ça rime avec « picole », c’était un signe) au milieu d’autres producteurs ultra-locaux.
Nous étions présents tous les jeudis soirs -sous une tente Quechua- au marché de Lans-en-Vercors : une soirée conviviale avec musique, crêpes, glaces, et dégustations entropiques (entre autres).
à droite : Léa sur le stand de l’Entropie devant l’église de Lans-en-Vercors
Nous avions ensuite un stand à la Fête du Bleu à Saint-Laurent en Royans. La Fête du Bleu du Vercors-Sassenage est à la fois un comice agricole, une fête de village et un marché de producteurs et artisans. Nous n’étions jamais allés à ce type d’événements, nous étions donc un peu surpris de voir des concours intitulés « Championne mamelle jeune Montbéliarde » et « Graines d’éleveurs: concours de maniabilité ».
Puis nous terminons l’été avec la foire à l’Ancienne à Autrans.
Nous avons tissé et renforcé des liens avec des producteurs locaux de tous horizons, gagné en visibilité et nous avons même rencontré de nouveaux producteurs de plantes. Bien sûr, nous en avons profité pour goûter plein de bons produits (ce qui fait indéniablement partie des avantages de ce type de week-end, ne nous le cachons pas !)
Lucette l’anisette
Après plusieurs mois d’essais de recettes, nous avons (enfin) trouvé la bonne ! Nous avons commencé à commercialiser Lucette l’anisette du Vercors pendant la foire de Méaudre. Nous étions tout émus et un peu tendus lors des premières dégustations puis notre discours s’est rodé et notre confiance a grandi. Pour faire connaissance avec Lucette, nous avons rédigé un comparatif des boissons spiritueuses anisées.
Nous avons demandé à Rachel Wehrung de travailler sur l’étiquette de Lucette. Elle a profité d’une formation à la gravure sur métal dans une école d’arts espagnole pour nous proposer une manière noire d’une fleur d’anis vue du haut. Nous avons été séduits par la délicatesse de sa fleur d’anis vue du haut et la magie du procédé : c’était parti ! Elle est venue rencontrer son étiquette en vrai et nous a présenté les outils nécessaires à sa fabrication.
Distillations de lies de vin
Nous avons fait notre première fabrication d’alcool à partir du néant, enfin à partir de lies de vin. Nous étions là aussi très émus. Benoît du Château de la Selve nous a confié un mélange de lies (ce qui reste au fond de la cuve après avoir soutiré le vin) et de vin. Nous avons distillé sans beaucoup d’interruptions pendant presque 3 semaines. La première passe a donné un brouilli qui ne nous plaisait pas beaucoup et la seconde passe a révélé un alcool de type grappa plutôt agréable (ouf!). Il nous faut maintenant patienter pour pouvoir tester le goût définitif. Ce qu’on en fera après ? On verra.
Après ces distillations à la chaîne, Rodéric était fort sale, nous en avons profité pour le démonter, le briquer intégralement et le remonter.